Sylvie Petitdemange Une mémoire sans souvenirs - "devoir de mémoire"

EXPLICATION DU TRAVAIL

UNE MÉMOIRE SANS SOUVENIRS: COMMENT LA NOUVELLE GÉNÉRATION D'ARTISTES VA T ELLE TÉMOIGNER DE CERTAINS ÉVÉNEMENTS TRAGIQUES HISTORIQUES?

Soutenu en juin 2008,
bibliothèque des arts université Marc Bloch Strasbourg



Je soutiens la thèse selon laquelle l'artiste, qui n'a pas vécu les évènements tragiques en question et qui n'en a donc aucun souvenir, ne peut parler de l'Histoire que dans le silence (absence de toutes représentations du corps, manque, vide, disparition) à travers une mémoire personnelle, et est capable de faire le deuil d'un évènement tragique de l'Histoire qu'il n'a pas vécu (pour soulager sa conscience ? pour mieux vivre le présent ?).


Du coté cinématographique je pencherais pour la méthode de Claude Lanzmann (pas d'image d'archives ni de corps décharnés représentés), et plastiquement c'est une recherche toujours d'actualité que je mène.

Travailler avec la disparition, le vide, le reste, la ruine, les vestiges, certaines couleurs, la déshumanisation et de nouvelles images ("Tout est image: suspension, chute, tas, lambeau sont des images de la mort") pour transmettre une émotion, un sentiment: l'effroi, la peur, l'horreur, le malaise.

Je ne cherche pas à transmettre une histoire ni une vérité. L'Histoire est écrite par les historiens.

Le plus important est que la mémoire persiste et que certains évènements ne se reproduisent plus.

Petitdemange Sylvie

 

 

«L'œuvre est une initiation au silence ».

Claudio Parmiggiani.


«Le langage réalise, en brisant le silence, ce que le silence ne voulait et n'altérait pas»

 

Merleau-Ponty





22/11/2007
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour